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Dans les vignes ...

Au château Haut-Pourret, le travail de la vigne est une tradition depuis plusieurs générations déjà, qui s’attachent à maintenir le savoir faire acquis et transmis. L’école du terrain, l’école de la passion… Pour prétendre faire un bon vin, il faut nécessairement un beau fruit…
    
    
Quelqu’un a écrit un jour : « … travaillez, prenez de la peine. Un trésor y est enfoui… » Pour cela, il faut aimer la terre, sa lourdeur quand il pleut, sa senteur quand il fait frais. Qu’il est bon à l’automne de chausser la vigne, pour la protéger du gel de l’hiver prochain, et humer toutes ses senteurs lorsque le cordon de terre s’étire sous la charrue.

 

L’hiver peut venir… La sève a regagné le pied et sa protection. La taille peut alors commencer.                
    

 

 

 

 

 

 

Chaque pied est une réflexion, une attention. Une bonne taille, pour un bon bois porteur de fruits. La taille se fait en famille. Environ 10 coups de ciseaux par pied, 6000 pieds hectare, 3 hectares… Taille et brûlage des bois sont un choix : la majorité des maladies sont dues à des champignons… Brûler les bois aussitôt permettra de mieux raisonner les traitements à la saison.
    
    
   

Un vignoble, ça s’entretient, Changement des piquets usés par le temps, des fils de fer… Et la vigne pourra être parfaitement palissée pour avoir le meilleur ensoleillement et donc la meilleure photosynthèse. La plante sera ainsi parfaitement alimentée et sera, peut-être, gage de production d’un beau fruit…
    
    
    

 

 

Pour une bonne présentation du feuillage, il faut plier et attacher l’aste… Un travail de femme ! 6000 pieds, 2 astes, 3 hectares… et quinze jours plus tard… c’est la nature qui s’éveille et prend vie. Les ceps doivent respirer. On les débarrasse de la terre de l’hiver et des herbes qui, enfouies, azoteront naturellement le sol.
    
    

 

 

La vigne, de la famille des lianes, entamera alors sa croissance. De l’eau, de la chaleur… et la magie opèrera. Premières émotions devant la fleur. Puis, d’émotion en émotion, l’on s’acheminera vers l’explosion du feuillage et apparaîtront les petites grappes. Choyée, surveillée, soignée, la vigne concentrera toute sa vigueur et les grains gonfleront, se teinteront, les sucres se concentreront…
        
    

 

Et lorsque la maturité sera atteinte, une équipe joviale coupera, trillera le fin du fin, le meilleur du meilleur. Comme une corne d’abondance, les bastes déverseront les fruits sélectionnés qui empliront les cuves.     
    
        

 

 

 

 

Les cuves, où se marient étroitement pulpes et jus, pourront alors se transformer en  creusets  où l’alchimie opèrera son œuvre. Il faudra être attentif pour conserver durant toute la vinification, le meilleur compromis entre tous les éléments : pulpe, jus, pépins, températures, oxygénation… A chaque remontage de jus, le plaisir des sens effaceront craintes, angoisses, peines, fatigues. Enfin, l’enfant prend naissance, grandit mais combien d’amour faudra-t-il encore lui donner pour le porter aux fonts baptismaux ?               
    
        

La chimie a opéré, le mariage a eu lieu. Pour le boire, il faut tirer le vin : ce sont les écoulages. A nouveau, douleurs, sueur, peine… Mais tout sera récompensé par le plaisir de la vue, du nez, du goût… Choyé durant 24 mois, durant lesquels il faudra encore offrir au vin son temps, son amour, sa passion.
    
    

 

 

Le vin sera embouteillé. Les bouteilles habillées… Pour en arriver là, combien d’amour aura-t-il fallu ?             
            

 

 

 

 

Et lorsque parfois la nature décide de mettre un terme à cette histoire d’amour, et vient meurtrir la passion. C’est comme un enfant qui est alors assassiné et c’est une partie de l’amour offert qui se meurt…

(3 jours avant les vendanges 1999)

 

 

chateau-haut-pourret.com